Se former dans le cadre du COVID-19

Les années 2020 et 2021 n’auront pas permis au SMKNC d’organiser de formations annuelles en présentiel, du fait de la difficulté à faire coïncider les emplois du temps des formateurs, les contraintes de la quatorzaine et les confinements en métropole et ici.

Cependant, alors qu’un nouveau défi se prépare pour les masseurs kinésithérapeutes sur la Nouvelle Calédonie, nous avons sélectionné pour vous quelques formations en distanciel, afin de mieux appréhender l’exercice aux côtés de cette pathologie.

En parallèle, une section “Covid-19” est dorénavant ouverte dans le forum du site, accessible directement par ce lien : FORUMS, ou dans le menu en haut de la page d’accueil.

Healthpedia

https://healthimpact.podia.com/courses/covid-19-et-kinesitherapie

Contenu du cours (45mn environ)

Aymeric et Carlos sont kinésithérapeutes exerçant en cabinet de ville, soins intensifs et service de rééducation post-réanimation, et ont une activité de recherche clinique dans le domaine. Nous avons choisi Aymeric et Carlos car ce sont de vrais kinés spécialistes du domaine !

Au cours de ces 9 vidéos, pour un total d’environ 45 mn de contenu, Aymeric aborde le rôle du kinésithérapeute dans le parcours de soin potentiel du patient atteint de COVID-19. Il rappellera les éléments clés de la physiopathologie du COVID-19 et ses différentes expressions cliniques conduisant à différentes situations d’intervention du kinésithérapeute : en ville, en réanimation et en service de rééducation post-réanimation.
Les principales règles d’hygiène lors des soins ainsi que l’utilisation des équipements seront abordées. Nous verrons ensemble les modalités et techniques de réhabilitation pouvant être proposées à ces patients.

APHP

https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/covid-19-et-soins-critiques/

Contenu du cours (2h environ)

Dans le contexte épidémiologique actuel et l’afflux important de patients présentant une atteinte respiratoire grave liée au SARS-CoV-2 (COVID-19), il est nécessaire de disposer d’outils de formation accélérée à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez ces patients afin de rendre opérationnel un maximum de professionnels de santé. 
C’est tout l’objet de ce cours qui se présente sous forme d’un « mini MOOC » qui nécessite 2 heures d’investissement au maximum. 

Il se décompose en deux parties : une première consacrée au b.a.-ba de la ventilation artificielle, et une seconde dédiée aux spécificités de la prise en charge d’un cas possible ou confirmé de COVID-19. 

Pour aller plus loin sur ce sujet : 2 cours qui durent 6 semaines environ :

  • https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/ventilation-artificielle-les-fondamentaux/
  • https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/ventilation-artificielle-niveau-avance/

HAS

Critères d’urgence pour l’appel du 15

Chacun des signes de gravité suivants est une indication d’appel au SAMU-Centre 15 (avis
HCSP du 08/04/20)

  • Oxymétrie de pouls (Sp02) < 90% en air ambiant
  • Tachypnée (fréquence respiratoire > 30 cycles/min au repos)
  • Pression artérielle systolique < 90 mmHg
  • Altération de la conscience, confusion, somnolence

Comme vous le savez, la plateforme SAMU-Centre 15 est très chargée en ce moment, il est donc important de bien respecter ces critères et de ne pas l’engorger plus.

Aides économiques pour nos activités

Aides de l’Etat

L’Etat d’urgence sanitaire pour les Outre-Mer (Nouvelle Calédonie incluse) a été adopté par l’Etat français ce qui permet un élargissement des aides du Fonds de solidarité aux entreprises locales.  Cependant, les modalités pour le mois de septembre seront connues à la fin du mois.

Cliquez pour retrouver le communiqué de presse du Haut-Commissariat sur cette information.

Le dispositif de prise en charge des coûts fixes est également maintenu et à compter du mois d’octobre la condition minimale de chiffre d’affaires sera supprimée (soit 1 million d’euros = 119 330 000 FCFP).

Les formulaires de demande d’aide seront en ligne en octobre 2021 sur le site www.impots.gouv.fr

Le Prêt garanti par l’Etat (PGE) est toujours en vigueur jusqu’à la fin décembre 2021.

L’aide ad hoc à la trésorerie, en complément du PGE s’applique également jusqu’à fin décembre 2021.

Renseignements à prendre :

fondsdesolidarite@nouvelle-caledonie.gouv.fr

aidetresorerie@nouvelle-caledonie.gouv.fr

Aides provinciales

La province sud a annoncé la mise en place d’un nouveau plan d’urgence de soutien aux entreprises impactées par ce 3ème confinement dans les prochains jours.

Plus d’informations

Retrouvez l’ensemble des informations sur notre site internet dédié au Covid qui est mis à jour au quotidien selon les nouvelles données.

L’équipe de la CPME-NC est en télétravail mais reste pleinement mobilisée et accessible pour vous accompagner durant cette période :

Aleta IBRIZ (accueil) : accueil@cpme.nc

Nathalie WIROTAROENO (comptabilité / secrétariat) : direction@cpme.nc / 242.242

Thomas GUARESE (communication / développement) : com@cpme.nc / 54.32.91

Audrey CADO (études juridiques) : etudes@cpme.nc / 76.73.75

Baptiste FAURE (secrétaire général) : sg@cpme.nc / 75.49.20

Précautions essentielles pour le kiné en domiciles

Précautions générales

➔ Limiter les déplacements à domicile pour les patients les plus fragiles ou à risque, notamment respiratoire ou fonctionnel.
➔ Considérer que tout patient est potentiellement infecté, et donc contagieux. Se considérer soi-même comme potentiellement infecté, et donc contagieux.
➔ Organiser sa tournée de façon à visiter les patients asymptomatiques en premier, puis les patients suspects de COVID-19, et enfin les patients infectés en dernier.
➔ Respecter les précautions obligatoires (voir ci-dessous), et privilégier les techniques de rééducation actives ou auto-passives pour éviter les contacts corporels avec les patients.
➔ Éviter tout exercice actif durant la phase de fièvre et de symptômes aigus pour les patients infectés (test positif) ou suspects de COVID-19.
➔ Assurer un suivi et rester joignable pour les patients et leur entourage.

Respect strict des règles d’hygiène :

  • Se faire ouvrir la porte avant de pénétrer au sein du domicile, si cela est possible.
  • Avant d’entrer dans la chambre du patient, se frictionner méticuleusement les mains à la solution hydro-alcoolique (SHA), sinon lavage soigneux des mains au savon (CSS, 2009).
  • S’équiper de protections : Masque chirurgical et gants en nitrile ou vinyle. Surblouse si nécessaire

Pendant la séance

  • Commencer par demander au patient de se frictionner les mains à la SHA ou au savon, si cela est possible – en profiter pour vérifier la qualité du lavage.
  • Conserver une distance minimale d’un mètre avec le patient et son entourage.
  • Éviter de s’asseoir.
  • Éviter de toucher les objets et le mobilier du logement.

En fin de séance :

  • Se déséquiper avant de sortir du domicile.
  • Se frictionner les mains (propres) à la SHA ou au savon.
  • Se faire ouvrir la porte pour sortir du domicile, si cela est possible.
  • Se frictionner les mains à la SHA une fois sorti du bâtiment.


En cas de suspicion d’infection au Covid-19 ou cas contact

Précautions :

  • Équipement de protection supplémentaire (selon disponibilités et préconisations sanitaires) (Zhou, 2020 ; AP-HP, 2020) : Masque FFP2 pour le professionnel, masque chirurgical pour le patient, lunettes ou visière de protection, surblouse imperméable
  • En fin de séance, se déséquiper avant de sortir du domicile
  • Éviter tout exercice actif durant la phase de fièvre et de symptômes aigus.

Sources : recommandations du CNOMK et HAS – Fiche pratique du 16/04/2020

Gestion des déchets infectieux

Qu’est ce qu’un DASRI ?

Les DASRI sont des déchets contenant des micro-organismes viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l’homme ou chez d’autres organismes vivants.

Même en l’absence de risques infectieux les déchets relevant de l’une des catégories suivantes sont assimilés aux DASRI :

  • Matériels et matériaux piquants, coupants et tranchants
  • Produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption
  • Déchets issus des activités de thanatopraxie
  • Déchets anatomiques (fragments non aisément identifiables) – à ne pas confondre avec les pièces anatomiques aisément identifiables et objet d’une filière spécifique d’élimination par crémation
  • Certains déchets de laboratoires (milieux de culture, prélèvements…)
  • Tout petit matériel de soins fortement évocateur d’une activité de soins et pouvant avoir un impact psycho-émotionnel (seringue, tube)

Les recommandations du HCSP concernant les lieux de soins qui ne disposent pas de la double filière DASRI perforants et non perforants (professionnels de santé en exercice libéral, centres de consultations dédiés Covid-19, domiciles ou lieux d’hébergement de malades) :

  • éliminer les DASRI (déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés) perforants et les déchets biologiques de tests de dépistage Covid-19 dans des emballages homologués et selon la filière DASRI ;
  • éliminer les EPI des soignants, patients et personnels de nettoyage, les protections pour adultes incontinents, le linge à usage unique via les ordures ménagères, dans un double sac après stockage de 24 heures à température ambiante
  • La transmission par des surfaces contaminées ou « fomite transmission » : Les surfaces peuvent être contaminées par contact direct (poignées de portes, tables, …) avec les personnes porteuses du virus ou par des gouttelettes oropharyngées contenant du virus qui se déposent sur les surfaces ou des objets. Ces dépôts ou fomites peuvent contribuer à contaminer des personnes en cas de contact successif des mains avec la surface contaminée puis en touchant les muqueuses de la face, notamment les yeux.-Les autres modes de transmission L’ARN du virus SARS-CoV-2 a été détecté dans les selles et exceptionnellement dans les urines, parfois à distance de la période symptomatique. En revanche, le caractère infectieux et cliniquement transmissible du virus présent à partir de ces échantillons biologiques est très peu documenté. De même, de l’ARN du virus SARS-CoV-2 a été mis en évidence dans le sang, notamment dans certaines formes sévères mais aussi chez des sujets asymptomatiques comme les donneurs de sang. Néanmoins, de telles observations restent très fragmentaires et l’infectiosité des virus identifiés dans ce compartiment biologique n’a pu être démontrée par leur mise en culture.

Que sait t-on de l’évolution de l’infectiosité du virus SARS-CoV-2 sur les surfaces ?

Du virus infectieux en culture cellulaire ou plus souvent la présence de traces d’ARN viral, a pu être détecté sur des surfaces pendant des périodes allant de plusieurs heures à quelques jours selon les conditions atmosphériques (notamment la température mais aussi les rayons UV, le vent et l’hygrométrie), le type de surfaces et la charge virale environnementale.

La persistance du SARS-CoV-2 infectieux, détecté par culture cellulaire, sur les matières textiles a été peu étudiée.

Source – Recommendation DASRI HSCP 04.12.2020

Propagation du Covid-19 par aérosol

Comment se protéger des aérosols ?

Tout comme pour les gouttelettes (postillons), le port d’un masque correctement disposé (veillez à ce qu’il soit bien ajusté et à ce qu’il ne baille pas) est absolument indispensable. Mais, il s’avère qu’en milieu clos et confiné, il est insuffisant. (Nous rappelons que pour les soins en kinésithérapie respiratoire ou maxillo-faciale où le patient ne peut porter de masque, un masque FFP2 ainsi que le port d’une visière de protection est vivement recommandé).

L’aération et la ventilation des lieux clos s’avère cruciale pour limiter le risque de contamination.

En pratique, il s’agit de :

  • Aérer toutes les 20 minutes, pendant 5 minutes (y compris dans les bâtiments à ventilation mécanique) votre cabinet/salle de soin.
  • S’assurer que les systèmes de ventilation ne sont pas obstrués par des rideaux ou du mobilier.
  • Mettre en place des capteurs de CO2 et adapter aération et ventilation pour maintenir le taux de CO2 < 700 ppm.
  • Garder en tête que parler fort, chanter ou faire du sport génère plus d’aérosols.
  • Utiliser chauffage ou climatisation comme d’habitude, tout en s’assurant d’un apport d’air extérieur constant.

En complément de la dilution de la charge d’air vicié par de l’air neuf extérieur, ou en remplacement lorsqu’aucune solution de ventilation n’est possible (par exemple lorsque votre salle de soin est dépourvue de fenêtre), des purificateurs d’air peuvent être utilisés.

Il est important de s’assurer de leur capacité à filtrer les particules les plus fines, celles associées au risque de propagation aérienne du virus. Les filtres HEPA sont à ce jour les plus efficaces. Cependant la puissance ou le nombre de purificateurs d’air devra être proportionnel au volume de la pièce à traiter. Il convient également d’éviter que le flux de l’air pulsé soit dirigé vers les occupants au risque de disperser l’aérosol contaminant dans la pièce. Le remplacement des filtres doit se faire avec les mesures de précaution idoines.

Cet article a comme source le CNOMK (article du 26.03.2021)